Nascal Mehirim

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Attention! Cet article est un spoiler réservé aux MJs.

Afin de ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, ne lisez pas cet article si vous êtes joueur.

Nascal Mehirim était une créature très puissante, considéré par l'Église comme étant un des Messagers de l'Apocalypse, jusqu'à ce qu'il se fasse tuer et remplacer par Bringreus.


Sommaire

Dans "Gate of Memories"

Des "souvenirs" de Nascal ont été dévoilés à travers une mise à jour du projet sur Kickstarter dont voici une traduction.

1er Souvenir : La naissance d'un artiste

On dit qu'un individu sur mille est spécial et qu'un individu sur un million est un génie inégalé. Nascal Mehirim est un individu sur un milliard.

Dès l'enfance, il fit preuve d'une prédisposition extraordinaire pour créer des choses, un talent qui surpassait même celui des meilleurs maîtres au monde. Avec un tel don, il n'y avait pas de doute que s'il le souhaitait il pourrait posséder tout ce dont il pourrait avoir envie.

Mais Nascal ne se souciait pas de ce genre de choses car sa seule passion était les marionnettes. Quand il était enfant, ses parents l'emmenèrent dans un théâtre où, pour la première fois, il découvrit ce qui deviendrait son obsession. Ces simples silhouettes de bois et de métal, ces êtres artificiels qui se faisaient passer pour des gens, fascinèrent inexplicablement l'enfant. Et c'est ainsi, qu'à un si jeune âge, il décida de leur dédier sa vie.

Année après année, Nascal apprit tout ce qu'il y avait à savoir à propos de leur construction et de leur maniement, en développant des méthodes uniques pour leur conférer davantage de réalisme et de mobilité. Avec le temps, son œuvre devint incomparable, tellement parfaite qu'il était difficile de les distinguer des vrais êtres vivants. Ses marionnettes étaient estimées comme des chefs-d’œuvre et elles étaient appréciées partout.

Et ce n'est que maintenant, après avoir tout juste atteint ses vingt-cinq ans, que Nascal est vraiment heureux ; quand tout le monde reconnaît qu'il est le plus grand artiste du monde.

2ème Souvenir : La nuit du Conseil

Nascal entra dans le hall où se tenait le Conseil de Brax. Les plus grands artistes et créateurs du monde se rencontraient une fois tous les dix ans entre ces murs ; différentes civilisations, et mêmes des créatures « non-humaines », venaient jusque-là pour montrer les merveilles qu'elles avaient créées au fil des années. Naturellement, seuls les meilleurs pouvaient venir, ceux dont la réputation avait franchi toutes les frontières. Pour la plupart d'entre eux, le simple fait d'avoir été invité était un honneur, mais pour Nascal, c'était plutôt le contraire. Ils auraient dû se sentir honorés de sa présence.

Le maître des poupées travers la salle en essayant de passer inaperçu. Il accorda peu d'attention aux différentes œuvres sans inspiration qui ne faisaient que lui rappeler pourquoi il était supérieur à tout le monde.

Nascal eut un sourire contrit. Bien qu'il ne s'attendait pas à grand chose de la part des autres, il avait espéré qu'il trouverait au moins quelque chose qui puisse rivaliser avec son talent.

Perdu dans ses pensées, un mot lointain retint son attention. Quelqu'un avait mentionné Gaudemus, « Le Créateur de Merveilles », que même Nascal connaissait de réputation. Apparemment, il avait été invité et un groupe de gens était en train de converser avec lui non-loin de là. Intéressé par sa notoriété, il s'approcha pour pour pouvoir partager des anecdotes avec un confrère « génie ». À sa surprise, le créateur légendaire était bien plus jeune que ce à quoi il s'attendait et il était facile de lui serrer la main et d'échanger des salutations polies.

Nascal était sur le point de l'interroger à propos des œuvres qu'il exposait au Conseil quand soudain la salle entière devint silencieuse ; tout le monde murmurait que Gaudemus venait juste d'arriver. À ce moment, Nascal, en pleine confusion, comprit ce que cela signifiait et un frisson de terreur lui parcourut l'échine. La personne avec qui il était en train de discuter n'était pas un être vivant, mais une poupée.

« L’œuvre de Gaudemus », c'était ce qu'il avait entendu les gens dire précédemment.

Même si ça n'avait duré qu'un instant, la simple idée qu'il n'avait pas remarqué une telle chose envahit l'esprit du maître des poupées. Frénétiquement ses yeux observèrent avec attention toutes les œuvres exposées par Gaudemus. Leur simple vue lui brûlait la rétine mais pourtant il était incapable d'en détacher le regard. Le sentiment d'anxiété qui lui opprimait la poitrine grandit douloureusement. Il avait même du mal à respirer dans la même pièce où étaient placées de telles merveilles. Incapable d'attendre plus longtemps, il sortit en titubant de la salle et courut sans s'arrêter jusqu'à ce qu'il soit rendu à l'extérieur. Puis Nascal pleura et rit aussi fort qu'il le pouvait.

Il avait été aveugle pendant tout ce temps. Dans son égocentrisme, il pensait qu'il était au sommet du monde alors qu'il était seulement au sommet d'une petite colline. C'est seulement à ce moment qu'il réalisa que son œuvre était encore loin d'avoir atteint tout son potentiel.

Cette nuit changea à tout jamais sa vie. Il accomplirait de plus grandes choses. Il surpasserait Gaudemus. Il les surpasserait tous.

À partir de cet instant, la perfection deviendrait sa seule obsession.

3ème Souvenir : l'Œuvre Ultime

Nascal se réveilla en sursaut. Pendant des mois, il avait été incapable de dormir correctement et il avait vraiment passé une mauvaise nuit, chose qu'il imputait au sentiment d'être si proche d'achever son travail. En se lavant la figure, il remarqua sa mauvaise mine qui se reflétait sur le miroir, et songea qu'il pourrait très bientôt faire son retour dans la société.

Nascal n'était pas certain de savoir combien de temps s'était écoulé depuis sa visite au Conseil de Brax. Après cette nuit, il avait investi son immense fortune pour créer un manoir isolé du monde civilisé, un gigantesque atelier doté d'un excellent équipement, dans lequel il pouvait se dévouer corps et âme à son travail, libre de toute distraction.

Il s'était écoulé des années, voire peut-être même des décennies, depuis la dernière fois qu'il avait eu des contacts avec un autre être humain. Mais pour lui, la solitude était insignifiante. Tout ce qui comptait, c'est qu'il était proche de son objectif.

Pendant les années précédentes, se contenter d'améliorer son talent créatif n'était pas suffisant pour Nascal ; son dessein se situait bien au-delà. Il s'était focalisé, jour après jour, à faire des recherches sur ce même procédé que Gaudemus avait développé pour concevoir ses créations, jusqu'à devenir un expert inégalé en science perdue et en rituels surnaturels. Avec des outils aussi inhabituels, il était parvenu à créer d'innombrables poupées d'animaux qui étaient capable de se mouvoir par elles-mêmes ; celles-là mêmes qui protégeaient à présent son manoir et prenaient soin de l'entretenir.

Mais elles n'étaient que des prototypes pour son dernier ouvrage. La poupée ultime, un être artificiel si parfait qu'il n'aurait pas conscience de ne pas être « vivant ».

Avec solennité, Nascal se rendit au cœur de son atelier, là où l'attendait la pièce maîtresse. Un corps était allongé sur la table ; toute personne qui l'observerait penserait sans aucun doute qu'il s'agissait d'un véritable être humain. Il avait la même apparence que son créateur, identique comme deux gouttes d'eau.

Le maître marionnettiste sourit. Lors de sa prochaine rencontre avec Gaudemus, ce serait sa marionnette qui le saluerait, une farce ironique que lui seul pourrait comprendre.

Après avoir passé en revue l'avancement du projet pendant des heures, Nascal estima que ce n'était plus qu'une question de jours avant que ce ne soit fini. Il ne manquait que quelques pièces, qui devaient se trouver dans son atelier annexe.

Avec une appréhension inhabituelle, il se rendit vers l'aile nord pour aller les chercher. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas visité cette partie du manoir et il n'était plus vraiment certain de savoir pourquoi il avait arrêté de s'y rendre.

En entrant dans la pièce, le maître marionnettiste fut frappé par l'état déplorable des lieux. Il ne se souvenait pas d'avoir négligé cet endroit pendant si longtemps. Sans y accorder trop d'importance, Nascal marcha vers le coin où étaient stockées les pièces, mais il vit quelque chose en chemin qui le rendit perplexe.

Un cadavre gisait là, dans l'atelier, portant sur lui les pièces que Nascal était venu chercher. Sa chair, desséchée et pourrie, était en mauvais état, indiquant qu'il était là depuis un long moment.

Surpris, Nascal s'approcha du corps pour l'examiner, mais il fut aussitôt paralysé de terreur.

Car, bien qu'il fut délabré et détérioré, il n'y avait aucun doute.

Le cadavre avait exactement le même visage que lui.